mercredi 12 janvier 2011

Eddie Murphy Raw

La star hollywoodienne et le réalisateur indépendant auteur de la comédie satyrique Hollywood Shuffle, respectivement Eddie Murphy et Robert Towsend collaborent pour ce film qui connut un succès important aux Etats-Unis.

EDDIE MURPHY RAW - Robert Towsend (1987)

Le film débute par une partie fictionnelle dans la famille Murphy où chaque enfant fait montre d'un talent particulier : chanson, danse... Le jeune Eddie, lui, se distingue par une blague animalière scato devant les yeux horrifiés des plus anciens !
Puis débute la phase plus classique du stand-up.
Eddie Murphy commence son show par les réactions de personnalités à son précédents spectacles, Delirious. Puis il enchaîne sur les femmes, le mariage et le divorce pour finir par un savoureux passage sur le film Rocky et les Italo-Américains.
Vu de ce coté de l'Atlantique, on n'a pas à l'esprit que la plupart des grands acteurs comiques afro-américains ont débuté sur les planches et que le cinéma ne fut qu'une nouvelle marche vers la renommée (et par forcément pour le meilleur) : Moms Mabley, Rudy Ray Moore, Richard Pryor... Un phénomène que l'on peut voir arriver en France depuis quelques années, au même moment où explose le stand-up à la française.
Murphy offre donc plus d'une heure de monologue, rebondissant autour de thèmes personnels sans vraiment de pause. Et l'on se rend compte une fois encore des talents de comédiens de celui-ci, que l'on sent poindre dans 48 Hours, Trading Places et Beverly Hills Cop, et auquel il donne libre court sur scène.
Les imitations, tour à tour, de Michael Jackson, Mister T. et Richard Pryor sont réussies et tout particulièrement celle de Bill Cosby qu'il réalise avec un incroyable talent.
Petite note négative cependant : son passage sur les femmes libérées et le divorce est pour le moins limite et macho... En tout cas, celà tranche avec les personnages asexués qu'il campe jusqu'alors dans les films dont il est à l'affiche et l'on voit que, libre des contraintes des studios, Murphy joue un tout autre personnage.

Keenen Ivory Wayans co-produit le film et co-signe le sketch introductif où l'on reconnaît plusieurs acteurs : Samuel L. Jackson, Billie Allen (actrice et danseuse que l'on peut croiser dans Black Like Me ou The Wiz), la toute jeune Tatyana Ali (la future Ashley Banks dans Le Prince de Bel-Air) qui fait sa première apparition sur les écrans, l'ancêtre Leonard Jackson (second couteau dans Ganja & Hess, The Baron, Car Wash et Boomerang et tête d'affiche de Five on the Black Hand Side, Super Spook et A Rage in Harlem), Clebert Ford, Birdie M. Hale, Kim et Damien Dante Wayans...
Toutes les "familles" du cinéma afro-américain sont ici réunies, puis que coté technique on retrouve le chef op et le directeur artistique de Spike Lee : Ernest Dickerson et Wynn Thomas. Uncle Ray Murphy quant à lui est crédité comme responsable de la sécurité.

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